Quand les mégots se trouvent sur les trottoirs, on peut compter sur les employés municipaux pour les ramasser. Pourtant, cela n’est pas une solution, car beaucoup sont poussés dans les caniveaux ; de la volonté même des fumeurs ; et cela crée une pollution vraiment incroyable comme nous allons le voir. Des alternatives plus écologiques existent depuis quelques années pour lutter contre le phénomène avec des résultats incroyables mais qui ont besoin d’être généraux pour que cela ait un vrai sens.
Mégots et pollution : quelle relation ?
Le nombre de mégots que l’on jette au sol en France chaque année se compte en plusieurs dizaines de… milliards. Quand on sait qu’un mégot met 14 ans à se dégrader dans la nature (40% voire plus d’entre eux se retrouvent dans l’environnement), on comprend qu’il est urgent d’agir. Les mégots dans les caniveaux ne se contentent pas de transiter par le système des égouts des villes. Ils finissent toujours par arriver au niveau des mers et des océans. Le résultat est sans appel : après le plastique, qui se classe bien entendu numéro 1 en termes de pollution, les mégots arrivent en seconde position avec des conséquences désastreuses sur la faune et la flore sous-marines.
Quand on sait que 40% des mégots jetés arrivent dans la nature, on ne peut que tenter d’imaginer l’impact sur les forêts, les campagnes et les zones montagneuses. Car bien entendu, on trouve des mégots désormais partout. L’été, ils sont responsables de départs de feux, généralement après un geste imprudent. Il est en effet courant que l’on jette un reste de cigarette alors que cette dernière est encore rougeoyante. Les conséquences peuvent être terribles quand les zones sont boisées ou encore quand le feu gagne les habitations environnantes. Enfin, même si cela peut sembler moins important, les mégots constituent ce que l’on appelle une pollution visuelle car on en trouve donc partout par terre et ce, dans quasiment tous les endroits du globe.
Comment peuvent se recycler des mégots
C’est en effet la bonne nouvelle : oui, la cigarette crée des dégâts sur la santé humaine et les mégots polluent, mais il existe des solutions et des alternatives pour limiter ce dernier point. Au lieu de se contenter de les mettre dans des poubelles classiques, les entreprises et les collectivités peuvent acheter des cendriers de collecte spéciaux. Le but étant, qu’une fois pleins ; ils soient vidés pour que les mégots soient acheminés jusqu’à des entreprises de recyclage. La première étape consiste en le fait de séparer les différents éléments qui composent le mégot et de les nettoyer grâce à une solution riche en eau et exempte de tout produit toxique. Cela permet d’éliminer à la fois les odeurs tenaces de tabac froid mais aussi les dernières substances toxiques.
Certaines d’entre elles, ne pouvant pas être traitées sur place sont envoyées dans des laboratoires qui se chargent de les valoriser. Pour le reste, le résultat est étonnant et semble presque logique. Pas la peine d’expliquer ce qui peut être fait du papier qui se trouve au niveau du filtre ; le recyclage de cette matière se faisant depuis plus longtemps. Le compost voit arriver les fibres de tabac restantes et l’acétate de cellulose ; soit le matériau qui donne du moelleux au filtre ; est, elle aussi, prélevée. Les deux filières qui peuvent se féliciter de ce recyclage sont celles du textile et du bâtiment. En termes de vêtements, après avoir vu que l’acétate pouvait être utilisée comme matière isolante ; on a augmenté la production de doudounes. Un vêtement chaud, prisé par les français entre autres, pour la saison froide.
Quant à l’industrie du bâtiment, elle a trouvé un nouveau matériau à exploiter pour isoler les habitations et les entreprises…
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